/ 419
36. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXVI. Sentiment de Saint Antonin. » pp. 93-96

il parle expressément des représentations qui étaient en vogue « de son temps », cent cinquante ans environ après saint Thomas : « repraesentationes quae fiunt hodie » : pour indiquer qu’elles étaient nouvelles et introduites depuis peuaa, et il déclare qu’elles sont défendues en certains cas et en certaines circonstances qu’il remarque ; dont l’une est, « si on y représente des choses malhonnêtes : turpia ». Nous pouvons tenir pour malhonnête tout ce qui flatte la concupiscence de la chair ; et si Saint Antonin n’a pas prévu le cas de nos comédies ni les sentiments de l’amour profane dont on fait le fond de ces spectacles, c’est qu’en ce temps on songeait à de toutab autres représentations, comme il paraît par les pièces qui nous en restent. […] Quant à l’expression : repraesentationes quae fiunt hodie, elle ne prouve pas qu’il n’y eût auparavant aucune représentation, comme le veut Bossuet ; en effet, la suite de la phrase, de rebus spiritualibus, la restreint aux mystères qui, on le sait, florissaient au XVe siècle.

/ 419