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116. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Outre que la représentation, pour nous renfermer dans le Théatre, en mettant sous les yeux tous les ressorts, toutes les machines d’un Drame, affecte plus distinctement que la lecture ; il nous semble que le public est, dans son état naturel, éclairé par un guide plus fidéle que celui des Gens de Lettres. […] Son exemple a été suivi de plusieurs Poëtes : quelquefois la prudence exige qu’on garde l’incognito, comme Fuselier l’a gardé jusqu’à la vingtième représentation d’une de ses piéces, (c’étoit Momus Fabuliste.) […] Elles leur inspirent le mépris des ordres supérieurs, interrompent le cours des représentations, & font rétirer, de dépit, des sujets nécessaires à la scène.

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