/ 649
71. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

L’on peut dire aussi que celuy qui assiste à la comedie, commet une espece d’idolatrie, parce qu’il se rend coupable par sa presence de toutes les profanations qu’on y fait du Christianisme & de la Religion. […] Or demandez au plus indulgent de tous les Casuistes, mon Pere est-ce un grand peché d’aller au Sabat, d’assister à toutes les abominations qui s’y commettent, & d’applaudir à tous les honneurs qu’on y rend au demon. […] Et c’est par cette raison particuliere que les spectacles des Gentils étoient defendus aux premiers Chrétiens, parce qu’ils y representoient quelques mysteres de nôtre religion ; pour d’un sujet de pieté en faire une matiere de plaisanterie, & rendre tout le Christianisme odieux ou impertinent. […] Secondement, elle le fait membre du corps mystique de l’Eglise, en l’unissant à son Chef par la foy, en le sanctifiant par la grace, & en l’animant de son esprit ; enfin elle rend le nouveau Chrétien capable de participer à tous les autres mysteres & Sacremens de l’Eglise. […] Augustin ne nous auroit-il pas fait le portrait de la comedie, en nous copiant celuy que les Stoïciens avoient faits de la volupté, pour rendre la Philosophie d’Epicure odieuse.

/ 649