Les Ennemis du Théâtre ont voulu l’anéantir, en l’attaquant par la Religion, par les Loix & par le raisonnement : Mais le Gouvernement protége les Représentations Dramatiques ; & son approbation, sans doute bien fondée, rend inutiles les plus belles démonstrations. […] 446 L’Ouvrage est terminé, 1. par un nouveau Projet, pour l’établissement d’un Comédisme rendu non dangereux en conséquence de la dégradation des Comédiens, comme le Plan de Réforme produirait cet avantage par l’élévation & l’honnêteté de nos Citoyens-Acteurs. […] 462 Une aussi grande abondance de matières aurait excédé les bornes d’un Volume : mais l’Auteur a mieux aimé taire quelque chose, que de rendre la lecture de son Ouvrage trop laborieuse : quel que soit le sérieux & l’importance des objets qu’elle y traite, son but a toujours été d’en faire un Livre d’amusement. […] On a raison de dire, que ce Plan entraîne d’énormes dépenses ; Mais cet inconvénient se réduit presqu’à rien, lorsque l’Etat exécute au-dedans, des travaux dont le coût ne lui fait rien perdre, puisqu’il n’a d’autre effet que de rendre plus vive la circulation des espèces. […] Beaucoup d’honnêtes-gens qui vont à pied, & qui n’ont qu’un jour ou deux dans la semaine dont ils peuvent disperser pour le Spectacle, trouveraient un avantage sensible dans le rapprochement des trois Théâtres : il en coûte peu à chacun de se rendre de bonne-heure dans un quartier déterminé, à quelque distance qu’il soit ; mais lorsqu’on y est parvenu, si la Salle est déjà remplie, il devient pénible & décourageant d’être obligé de chercher son pis-aller à une lieue, au risque de perdre encore ses pas, ou tout-au-moins d’arriver très-fatigué, pour rester trois heures debout au Parterre.