Quand on lui présenta la toilette, la garderobe, les innombrables bijoux & colifichets du Duc de Joyeuse, qui venoit de périr à la bataille de Coutras, à peine daigna-t-il les regarder, & dit avec dédain : Il ne convient qu’à des Comédiens de tirer vanité de ces miseres ; le véritable ornement d’un Général est le courage, la présence d’esprit dans l’action, & la clémence après la victoire. […] Il faut que l’artiste (le Coëffeur) respecte son ouvrage, que placé si près de son service il ne perde pas de vue l’intervalle qu’établit la différence des états, qu’il ait assez de goût pour sentir les impressions que son art doit faire, & assez de prudence pour le regarder comme étranger à lui, c’est-à-dire qu’il sache tenter les autres, & résister à la tentation ; on ne dit pas assez de religion & de vertu, la religion & la vertu ne voudroient ni courir, ni faire courir ce risque. […] Le même principe de débauche les fait montrer & regarder.