Jean Baptiste Porta, & tous les auteurs qui traitent de la phisionomie, s’arrêtent beaucoup sur la couleur du corps, sur-tout du visage & des cheveux, & la regardent comme une indication des vices & des vertus ; & une espece de diagnostic des maladies spirituelles. […] On voit des hommes se respecter assez peu eux-mêmes pour se mettre cette futile parure, & puérilement regarder comme une faveur la punission de les placer sur le visage d’une actrice. […] Telles sont nos Dames qui portent toute la nuit un masque de pâte, de pommades ou des tranches de chair fraîche, & le matin à la toilette se démasquent, se lavent, se parfument ; tels sont nos militaires dont l’équipage guerrier est une vraie toilette ; leurs mains sont plus chargées de miroirs, de tabatieres, de bijoux, que d’épées ; ils se regardent plus eux-mêmes, que les armemens ; ils sont plus occupés de leur frisure, que de la discipline, aussi ont-ils chaque jour la comédie dans le camp.