/ 496
18. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Le spectacle n’étant point mauvais de sa nature, la profession des acteurs et des actrices, quoique généralement dangereuse pour le salut, ne doit pas être regardée comme une profession absolument mauvaise : « Ludus, dit le Docteur angélique, est necessarius ad conversationem vitæ humanæ. […] Cependant, il est vrai qu’en France les comédiens étaient autrefois regardés comme excommuniés. […] Quoi qu’il en soit, comme il s’agit d’un point de discipline particulière à la France, qui dépend de l’Ordinaire pour ce qui regarde son diocese, et que la plupart de nosseigneurs les évêques ne paraissent pas y tenir, à en juger du moins par la réserve ou le silence qu’ils gardent a cet égard, nous pensons qu’il est tombé en désuétude. […] Si, malgré sa vigilance et ses exhortations, la danse s’introduit et s’établit dans sa paroisse, il doit la tolérer, sauf les cas suivants : 1° Un confesseur ne peut absoudre ceux qui persistent à vouloir fréquenter les danses regardées comme étant notablement indécentes, soit à raison des costumes immodestes qu’on y porte, « mulieribus nempe ubera immoderate nudata ostendentibus », soit à raison des paroles obscènes qu’on s’y permet ; soit enfin à raison de la manière dont la danse s’exécute, contrairement aux règles de la modestie.

/ 496