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32. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Que si quelqu’un possédé de l’humeur austère des Lacédémoniens qui rejetaient les sauces, les bisques, les confitures, et quelques autres plaisirs innocents de la vie, refusait de l’aller voir, et trouvait qu’il eût terni sa réputation exerçant la Comédie : qu’il écoute les raisons qui l’ont mû à ce faire, elles étoufferont je m’assure aussitôt la calomnie qu’un flambeau ardent est éteint quand on le plonge dans l’eau. […] Que s’ils donnent ensuite la comédie au peuple, c’est un effet de leur courtoisie qu’ils ne refusent à personne. […] Aussi GUILLOT-GORJU estime que l’ayant vu vous perdrez la mémoire du défunt, et cette opinion plutôt que les Dames ne perdront leurs amours, et le Gros-Guillaume ses gouttes ; mais il ne se soucie pas que vous la perdiez ou non, pourvu que vous ne perdiez point l’envie de venir à l’Hôtel de Bourgogne, où il attend tous ses critiques, vos objections, et votre argent qu’il ne refusera jamais venant de mains si belles et si libérales.

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