/ 317
26. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Le Public a reconnu et applaudi dans cette Pièce toutes les belles et bonnes choses que Mr. de Crébillon y avait reconnues. […] Je reconnus bientôt que toute la science de ce métier se bornait à une assiduité servile et à l’étude d’un seul Volume, l’Ordonnance des Aides et Gabelles. […] Excepté le mal dont notre propre corruption est la source, je ne reconnaîtrai jamais d’autre principe universel que Dieu ; et je puis, je crois, sans pécher contre la Religion le regarder comme le principe d’un amour pur et délicat. […] Remplir les devoirs d’un bon Chrétien, faire tout le bien dont je suis capable, cultiver mon métier dont j’ai reconnu tous les avantages et dont l’expérience me prouve l’utilité pour former le cœur et l’esprit des jeunes gens, c’est là comme j’ai résolu de vivre et les dispositions dans lesquelles je supplie la Providence de me faire persévérer. […] Qu’ils sachent que l’intérêt de sa gloire ne lui fera jamais haïr une nation estimable par tant d’endroits et que les grandes âmes comme la sienne savent estimer et reconnaître le mérite dans leurs ennemis même.

/ 317