Pour donner une idée de ces immoralités, nous allons citer un passage du désespoir de saint Joseph, que les acteurs religieux de ce siècle représentaient comme un martyr de la jalousie que lui causait la grossesse de son épouse : « Elle a été trois mois entiers Hors d’ici, et au bout du tiers Je l’ai toute grosse reçue : L’aurait quelque paillard déçue, Ou de fait voulu efforcer ? […] Ce n’est rien au fond que cet usage, et ceux qui reçoivent pour les choses saintes ne croient point les vendre, comme ceux qui donnent ne pensent point à les acheter ; ce sont peut-être des apparences qu’on pourrait cacher aux simples et aux indévots. » Et chacun sait, de notre temps encore, jusqu’a quel point on porte ces abus et cette usure. L’on pourrait ajouter que les sacrements sont, non seulement plus chers les uns que les autres, mais que leur prix augmente aussi en raison des accessoires qui les accompagnent, et de l’autel où on les reçoit.