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336. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

L’expression ou la peinture qu’une personne considérable faisait de quelque cérémonie, frappait davantage leur imagination que l’instruction qu’ils eussent pu recevoir d’une autre manière plus simple et moins vive. […] Les Lois peuvent à la vérité décharger et purger d’infamie des gens qu’elles en auraient notés dans un autre temps ; mais le public ne réforme pas toujours l’idée qu’il a une fois conçue lorsque les Lois s’adoucissent à leur égard ; et1'Eglise ne reçoit pas toujours ces adoucissements. […] Cette défense est toujours en vigueur, puisque MM. les Curés de Paris l’exécutent autant de fois que l’occasion s en présente, et ne reçoivent point les Comédiens à la participation des Sacrements, qu’ils ne renoncent au Théâtre. […] Enfin pour vous fermer la bouche, je vous demande si le Roi, quelque protection qu’il donne à la Comédie et aux Comédiens, a jamais obligé MM. les Curés de Paris de les recevoir à la participation des Sacrements, à leur laisser donner le Pain bénit dans leurs Paroisses, à faire Corps dans l’Eglise par quelque Confrérie, comme ils le font dans la Police ? […] C’est en ce sens que c’est un jour de repos et de cessation des œuvres serviles, d’un repos cependant qui nous doit mettre en état de vaquer plus précisément à la sanctification de nos âmes, à rendre à Dieu des actions de grâces de tous les biens que nous en avons reçus pendant la semaine ; et à lui demander la continuation.

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