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144. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Ils ajoutent tous deux, qu’ils n’y vont que dans le seul dessein de se récréer et de se délasser l’esprit par un divertissement, qui leur paraît innocent : les Comédies d’aujourd’hui étant beaucoup châtiées et beaucoup plus sérieuses et plus honnêtes, que ne l’étaient les pièces de Théâtre des siècles passés : et qu’enfin c’est une coutume reçue dans tous les pays les mieux policés, sans même excepter Rome, où est le premier Siège de la Religion. […] déplore le malheur de la Ville de Carthage, d’avoir reçu les Comédiens, que le Roi Alaric avait chassés de Rome : et il appelle la Comédie, une peste encore plus pernicieuse que celle des gladiateurs et du Cirque, et que la ruse du démon a fait succéder à l’idolâtrie […]  » On ne doit donc recevoir ces sortes de gens à la grâce de la réconciliation et de la Communion, qu’après qu’ils ont donné des marques assurées d’une véritable conversion, ainsi que le déclare le troisième Concile de Carthage, tenu en l’an 397. […] Philometor, Comédien, connu publiquement pour tel, étant malade au lit de la mort, et n’ayant pas voulu promettre de renoncer à sa Profession, quelque instance que son curé lui en ait faite, est mort sans recevoir les Sacrements, ce Curé les lui ayant refusés.

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