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116. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

À l'égard de la Comédie, Scaliger en rapporte amplement l'origine dans le premier livre de sa Poétique; et l'on y voit qu'elle a commencé par les débauches des jeunes gens. « Juventus ergo vacui temporis otio atque licentia noctis abusa, secura imperiorum, vel heri, vel patroni, vel parentum, perpagos (nondum enim in urbes convenerant) discurrere : legimus enim apud Livium comessationes, qui mos cum ipso nomine simul ad nos deductus est, unde hi lusus quos vicatim exercerent, para tôn ôdôn kai tas kômas, apte comœdiam dixere. » Les pastorales ont commencé par les amours des Bergers et des Bergères, ce qui est rapporté dans le même Scaliger d'une manière peu honnête. […] La Tragédie considérée par cet endroit ne paraît pas plus mauvaise que les paraboles des Hébreux, les hiéroglyphes des Égyptiens, et les Emblèmes; les tragédies même des premiers poètes sont toutes morales, et pleines de sentences ; et s'il y en a quelquefois qui soient contraires à la vérité, il s'en faut prendre à la morale des Païens, et non pas à la Tragédie, qui rapporte comme vertueux ce qui passait pour vertueux en son temps, quoiqu'il eût le vice général de toutes les vertus païennes.

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