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178. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Ces autorités sont ici d’un grand poids, quoique par des raisons fort différentes : Le Marquis d’Argens, qui ne fut jamais soupçonné de superstition (Lett. […] Le Principal en convint ; mais il dit que c’était de l’intérêt de son corps d’en user de la sorte. » Le Marquis de Caraccioli, loué avec raison dans tous les Journaux, et par tout le monde, dit très sensément sur les pièces de collège : « Tant d’hommes consacrés à Dieu, qui osent exercer la jeunesse à ces amusements ridicules, devraient bien se convaincre que leurs spectacles sont entièrement déplacés. […] Sans doute que lui et sa Compagnie ont eu des raisons pour n’être pas aussi scrupuleux que les Ministres. […] Les règles des Jésuites y sont absolument contraires, ces règles célèbres, si bien combinées pour un gouvernement despotique, que le Cardinal de Richelieu, ce grand politique, disait qu’ « il n’en voudrait pas davantage pour gouverner tout un monde », et pour cette raison ne donna aux Jésuites aucune entrée, ni dans sa conscience, ni dans les affaires de l’Etat, et fit renvoyer de la Cour le P. […] L’éducation et la raison s’applaudissent d’une alliance si avantageuse pour les hommes, elles la renouvellent en présence de leurs jeunes élèves, qui deviennent les témoins et les garants, de ce précieux traité.

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