C’est l’unique raison qui a fait négliger ce sujet, très comique en lui même, & susceptible de tous les autres comique qu’on peut y faire venir ; on a craint le revers du tableau : Mutato nomine de te fabula narratur. […] la raison vous apprenoit qu’il faut fuir le danger, si on ne veux périr, & l’Evangile ne peut nous persuader cette vérité : voilà l’esprit, le langage, la conduite du théatre. […] On a raison d’appeller la poésie un délire, celle du théatre l’est dans tous les sens. […] Autre raison, dit le sieur Barthe, nous ne sommes point assez accoutumés sur notre théatre, à voir les vices & les ridicules des femmes, nous n’y voyons que leurs graces, & c’est ce qui affermit leur empire. […] Les raisons de la tolérance sont fausses, nous l’avons vu ailleurs ; le danger prétendu des désordres que pourroit occasionner la cessation des spectacles, n’est pas à beaucoup près aussi grand que le danger du vice que donne leur représentation.