Nectar qu’on avale à longs traits, Beaume que répand la nature Sur les maux qu’elle nous a fait, Maîtresse aimable d’Epicure, Volupté viens à mon secour. […] La plupart de ses œuvres annoncent les mêmes sentimens & la même doctrine ; il est inutile d’en extraire davantage, elles ne sont que trop répandues. […] Cet Editeur n’annonce pas le retranchement des obscénités sans nombre qui y sont répandues, comme son Traducteur, Mr. de Marivaux, l’avoit promis, Arioste paroit avec toute sa difformité, & prépare les voies à quelque nouvelle traduction plus fidele, c’est-à-dire, plus licencieuse. […] On répandit qu’il étoit mort d’une colique dans un de ses voyages près de Geneve ; ce bruit s’accrédita & fut répandu dans tous les Dictionnaires ; on se trompoit, dans la vérité il se déroba in cognito, & se fit Religieux pour mieux travailler à son salut ; il y fut inconnu ; ce ne fut que quelques années après qu’il y fut découvert, comme le rapporte dans son supplément le Dictionnaire d’une Société de gens de lettres, qui d’abord avoit adopté ce bruit populaire.