Qui peut compter les conversions qu’il a opéré, les restitutions qu’il a fait faire, les aumônes qu’il a fait répandre, les jeûnes, les pénitences qu’il a fait pratiquer, les Sacrements qu’il a fait fréquenter, & par conséquent les bonnes œuvres qu’il a fait lui même ? […] Dans sa vie édifiante qu’a donné de son pere, Racine le fils, malgré l’analise, l’éloge, l’apologie qu’il fait de ses ouvrages, du côté du style, du langage, de la composition, foiblesse qu’il faut pardonner à la tendresse filiale, dans un homme plein de Réligion qui travailla utilement pour elle, quoique ses préjugés ayent quelquefois répandu des ombres sur la vérité. […] Une image de péché qui s’étale, une passion qui se réalise, qui s’anime, se répand, se glisse dans les cœurs ; la brutalité qui vomit des infamies, l’impudence qui fait trophée des excès, sont peu à craindre, le dégoût, le mépris, l’horreur qu’elle inspire en sont le contrepoison ; mais la finesse qui les voile en est le sel. […] Il fit enfermer les chefs de toutes les famille ; considérables, & ordonna de les égorger tous d’abord après sa mort, afin qu’on répandit par tout des larmes, ce qui ne fut point exécuté. […] La vue de tant de sang répandu dans le cirque, accoutume à le voir couler sans pitié, rend l’homme cruel, sanguinaire : des bêtes féroces lui apprennent à se faire un jeu de la vie de ses semblables, à plus forte raison à le sacrifier à ses intérêts.