, de ce qui regarde les combats qui ensanglantent la campagne, passons à ceux qui se font dans les villes : c’est-à-dire, parlons des Théâtres, dont on a fait souvent un champ de bataille ; car ayant été inventés pour le culte des Dieux, et pour le divertissement des hommes ; ils ont corrompu la pureté des plaisirs de la paix ; et ont déshonoré la religion par le sang des citoyens que les spectacles monstrueux de la Scène y font répandre. » Pour ce qui regarde les jeux des Gladiateurs, et les autres combats sanglants, la peinture que Sénèque en fait est si horrible, qu’il n’y a point lieu de douter qu’il ne croyait pas que ces spectacles pussent faire une des plus solennelles parties de la Religion. […] , de ce qui regarde les combats qui ensanglantent la campagne, passons à ceux qui se font dans les villes : c’est-à-dire, parlons des Théâtres, dont on a fait souvent un champ de bataille ; car ayant été inventés pour le culte des Dieux, et pour le divertissement des hommes ; Ils ont corrompu la pureté des plaisirs de la paix, et ont déshonoré la religion par le sang des Citoyens, que les Spectacles monstrueux de la Scène font répandre. » Dissertation. pag. 47. […] , sème par ses fictions des choses infâmes touchant les Dieux ; la Théologie civile les moissonne par l’approbation qu’elle leur donne : Celle-là répand des mensonges : celle-ci les ramasse : Celle-là souille les choses divines de faux crimes : celle-ci comprend dans les choses divines les Jeux qui représentent les crimes : Celle-là fait retentir par les vers des Poètes ses fables détestables des Dieux : celle-ci les consacre aux Fêtes des mêmes Dieux : Mais celle-là fait une profession publique de turpitude sur le Théâtre ; et celle-ci se pare de la turpitude de l’autre dans les choses civiles », c’est-à-dire, dans le culte des Dieux que les hommes ont inventé, et dans les réjouissances publiques des villes. […] , « qu’on regarde seulement les Poèmes dramatiques, les chefs-d’œuvre d’un bel esprit, et une parfaite imitation de la vertu des Héros, et que tout ce que l’on y peut admirer sont les inventions du Poète, et le beau récit des Acteurs » ; s’il avait bien lu saint Augustin, il aurait remarqué avec ce grand Docteur de l’Eglise, que ces chefs-d’œuvre d’un bel esprit, ces inventions du Poète, et ce beau récit des Acteurs, ne sont que des artifices dont le démon se sert pour répandre agréablement dans les âmes le venin et la peste des vices.