Sans doute tous nos divertissements forcés et factices, inventés et mis en usage par l’oisiveté, sont bien au-dessous des plaisirs si purs et si simples que devraient nous offrir les devoirs de Citoyen, d’ami, d’époux, de fils, et de père : mais rendez-nous donc, si vous le pouvez, ces devoirs moins pénibles et moins tristes ; ou souffrez qu’après les avoir remplis de notre mieux, nous nous consolions de notre mieux aussi des chagrins qui les accompagnent. […] Mais quand elles voient que d’un côté, on ne leur fait aucun gré de se priver d’amants, et que de l’autre il est permis aux femmes du monde d’en avoir, sans en être moins considérées, comment ne chercheraient-elles pas leur consolation dans des plaisirs qu’elles s’interdiraient en pure perte ?