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18. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Je ne sache pas de parole du Sauveur des hommes qui s’applique plus rigoureusement à des chrétiens et qui touche de si près à leur salut, que celle-ci : “Bienheureux ceux dont le cœur est pur, parce qu’ils verront Dieu. […] C’est aux puissances inférieures de notre nature qu’ils ont coutume de s’adresser, c’est à nos sens, à notre imagination, à nos passions ; ils accoutument notre âme aux émotions fortes et factices, de manière à nous blaser en peu de temps, et à nous donner bientôt un profond éloignement pour des lectures et des compositions d’un goût plus pur et plus sévère, surtout pour les saintes Ecritures et pour tous les livres religieux, dont la lecture forme l’un des plus importants devoirs de la vie, et contribue à notre bonheur en ce monde et en l’autre. […] Cependant, il est de la plus haute importance de préserver purs et sans tache, les mœurs et les principes de la génération naissante. […] Or, la religion et la vertu ne peuvent se conserver pures et intactes que par une vigilance redoublée et non interrompue. […] ce n’est pas dans ces amusements factices et dangereux que nous les rencontrerons ; c’est dans le spectacle et les scènes de la nature, dans ses admirables productions, dans les travaux utiles des arts, dans le tableau fidèle de la vie humaine, dans la peinture des objets intéressants, dans le charme des relations sociales et de la vie domestique, dans des actes de charité et de bienfaisance, enfin, dans le témoignage honorable et délicieux d’une conscience pure.

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