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10. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

En rapporte-t-on des idées plus pures, des façons de parler moins libres, des manières d’agir plus chrétiennes ? […] Quels sentimens auraient eu des fidèles, les Païensm êmes, s’ils avaient vu qu’avec cette loi si pure, si sainte, si parfaite, qui condamne jusqu’à la pensée du mal, qui oblige de tendre sans cesse à la perfection, ces fidèles eussent eu besoin d’un commandement particulier, pour n’aller pas aux spectacles ? […] Ce ne sont là que des préludes des funestes conquêtes que font les passions dans ces sortes de divertissements ; tout concourt à attendrir, à séduire ; on dirait que la lumière du jour est trop pure pour n’être pas incommode : une médiocre clarté est plus de l’art des spectacles. […] On ne sent, dit-on, nulle impression dans l’âme : les âmes les plus pures et les plus mortifiées, les plus grands Saints même n’en diraient pas tant.

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