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82. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

En cet état, elle pouvait facilement accompagner les Chœurs de nos Tragédies, & elle avait assez de son pour remplir, sans peine, un Théâtre qui n’était pas trop grand, & où on n’allait pas en foule ; car le peuple était encore alors peu nombreux, sage, pieux, & plein de pudeur. […] Elle mourut sans avoir profité de ses dons, préférant la Vertu à l’aisance achetée aux dépens de la pudeur. […] L’habitude chez eux faisait la sureté du sexe, ainsi que chez les Sauvages, mais il n’est pas moins ridicule d’en conclure que nos Femmes ont moins de pudeur parce qu’elles s’habillent. […] Ce fut lui qui introduisit les Muses sur la scène, & qui prêta la parole à ces beautés qu’on voit briller dans les Pièces des habiles de son temps : mais alors ces Muses étaient chastes, retenues & pleines de pudeur. […] ils le sont sans contredit, mais ils sont nécessaires pour mettre à couvert la pudeur des Femmes respectables, qui se verraient sans cela la proie de la brutalité du premier passant.

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