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68. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

La Religion n’y est pas plus ménagée que la pudeur. […] C’est toujours par rapport à la grand-œuvre de ses contes, Archives sacrées de la pudeur. […] Quelque fois sa verve s’allume, & déconcerte la pudeur ; mais la licence de ta plume prouve elle-même ta candeur. […] Le ton petillant & cavalier à la modestie & à la pudeur ; elle annonce le caractere & les maneges d’une coquette qui a toujours la même façon de se mettre, la même demarche, les mémes manieres, le même jargon, & au milieu de son changement perpetuel d’ajustement & de fantaisie, de conversation, entraînée par son temperamment, ne la porte que vers les plaisirs faciles, quelquefois raisonnables, mais par caprice ; il est fâcheux que cette muse pétillante & legere paroisse gâtée par le commerce des actrices, trop de complaisance à parler d’elles, à en affecter le langage, est un defaut qui la depare On ne peut pas se plaindre.

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