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37. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

tout ce qu’il vous est possible pour paroitre agreable, charmante, & pour être du nombre de celles, a qui on vient rendre des hommages, comme à des divinitez visibles, & n’est-ce pas la donner une étrange atteinte à la pudeur ? […] Dites aux personnes mondaines, que le bal est defendu, parce qu’il est presque toûjours l’écueil de l’innocence, le tombeau de la pudeur, le theatre de toutes les vanitez mondaines, & le triomphe de toutes les passions : que c’est un assemblage de tous les dangers du salut : que tout y est écueil, que tout y est poison : danses, instrumens, objets, entretiens, assemblées ; que tout y concourt à étouffer les sentimens de pieté, à seduire & l’esprit, & le cœur : que rien n’est plus opposé que le bal à l’esprit du christianisme : avec quel mépris serez-vous écouté ?

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