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165. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

» Les Théâtres étaient donc moins dangereux que les Temples pour ceux qui étaient accoutumés à lire l’Histoire des Dieux, la pudeur y était plus ménagée ; et les Chrétiens devaient être ravis de voir les divinités tournées en ridicule, s’il avait été permis d’aller dans des assemblées de plaisir. […] , « qu’ils ne se repentiront point d’avoir écouté cette pièce, qu’elle n’est pas écrite d’un style lascif, comme la plupart des Comédies ; et qu’on n’y trouve point de Vers qui blessent la pudeur, et dont on n’ose charger sa mémoire ». […] Et si jusqu’ici nous avons eu tant de peine à conserver par des exercices honnêtes, un peu de pudeur, de retenue et de modestie, comment sera-t-il possible de résister à tant de pièges tendus à ces vertus ? […] L’Empereur Michel III. qui n’avait ni religion, ni pudeur, et qui pour faire plaisir à Bardas son oncle, avait chassé S. […] En quoi il mérita que le Pape Nicolas I lui reprocha d’avoir imité Cham, en exposant sans pudeur son propre père spirituel, à la dérision des bouffons et des joueurs de farce Nicol[as]. ep. 9.

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