/ 234
15. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

« Dans [la] Comédie [des Anciens] […] l’image du vice à découvert les choquait moins que celle de la pudeur offensée. »ea Quel galimatias est ceci ? Qu’est-ce que c’est que l’image du Vice à découvert qui ne choquait point la pudeur des Anciens ? Qui peut donc mieux offenser la pudeur que le Vice à découvert ? Pour la ménager cette pudeur, il faut donc absolument suivant votre système ne plus faire paraître au Théâtre que des prostituées : est-ce ainsi que vous justifiez la délicatesse du goût de vos pudiques Anciens ? […] Détrompez-vous par l’expérience ; vous entendrez toutes les mères non seulement vertueuses, mais tant soit peu sensées, prêcher toujours la raison et la pudeur à leurs filles ; tant qu’elles sont dans leurs mains, ces jeunes personnes sont des Agnès dont la simplicité, la candeur et la modestie annoncent la sagesse.

/ 234