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135. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

C’est une chose bien singulière qu’une partie de la Nation enchantée du mérite des Comédiens, les applaudisse en public, les recherche en particulier, et les regarde comme des personnes distinguées par un talent merveilleux ; tandis qu’une autre portion les abhorre comme séparés de la société par l’infamie, et de l’Eglise par l’excommunication. […] Je ne vous rapporterai pas ici toutes les raisons invincibles dont il appuie son sentiment, je serais trop long ; et ce qui a été mis une fois sous les yeux du Public, n’a pas besoin d’être répété par lambeaux dans un Extrait. […] Une des plus grandes fautes de votre Avocat, est d’avoir prétendu que les lois dussent tolérer le scandale d’un concubinage public. […] Par ce moyen chaque Spectacle n’aurait que quatre Représentations par semaine, ce qui leur serait à tous également avantageux, et mettrait en même temps de l’ordre et de la variété dans les amusements du Public. […] Et l’on devrait défendre de paraître devant le Public à celui qui s’en serait rendu indigne en se déshonorant par quelqu’affaire d’éclat.

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