Mais, dans le même ouvrage, n’a-t-il pas prouvé que sous son pinceau vigoureux, le chancelier de l’Hôpital avait pu conserver toute la grandeur de son âme noble et généreuse, lorsqu’il lui fait dire : « Quels ministres placés auprès d’un potentat, L’aideront à porter le fardeau de l’état, Des sujets éclairés, vertueux, équitables, Ou des grands, au monarque, au peuple redoutables, D’une auguste famille enfants dégénérés, Flétrissant les aïeux qui les ont illustrés ? […] Les théâtres du second ordre, qui semblent plus spécialement destinés au petit peuple, et qui, sous ce rapport, devraient être plus châtiés que les autres, n’ont pas même besoin, pour attirer la foule ou fixer l’attention, de recourir à ce coupable artifice, de chercher à provoquer le sourire par l’indécence où l’impiété : son empressement et sa constance à suivre toutes les représentations des pièces dont le sujet est et le plus sérieux et le plus moral, prouvent incontestablement qu’il a naturellement des idées justes, un jugement sain, un cœur droit et pur, que conséquemment on a doublement tort de le corrompre par des spectacles ou grossiers ou contraires aux dogmes religieux. […] NDA La grande et constante affluence des citoyens de tous les ordres dans les églises de Paris à l’époque des solennités de la Pâque et du Jubilé, prouve que sur ce point mes craintes étaient injustes et mes plaintes prématurées. […] Mais, au fond, qu’a prouvé l’auteur en faveur de sa cause ? […] L’auteur ne prouve donc rien et est hors la question, quand il soutient que l’acteur qui joue mal, ne fait aucun tort aux gens, et qu’il est moins dangereux que le médecin qui se trompe ou l’avocat qui bavarde.