« La charité n’est point ambitieuse, ne cherche point ses propres intérêts ; elle ne se pique point ; elle ne s’aigrit de rien ; elle n’a point de mauvais soupçons ; elle ne se réjouit point de l’injustice ; mais elle se réjouit de la vérité. […] Leurs élèves trop dociles, lorsqu’ils sont bien imbus de faux principes et de doctrines détestables, deviennent également les ennemis déclarés des sciences, et à l’exemple de leurs instituteurs, ils ne veulent pas que les hommes s’éclairent, et condamnent les peuples à l’ignorance : A peine sortis des bancs, ils refusent eux-mêmes, de s’instruire d’une manière plus approfondie ; leur âme abâtardie s’accoutume à ne plus faire usage de la raison et à ne plus avoir une conscience qui leur soit propre ; ils sont soumis à l’erreur et au mensonge. […] Défiez-vous donc de cette secte anarchique des disciples de saint Ignace de Loyola, qui ne rêvent que l’inquisition et qui donnent aux souverains le conseil nuisible d’exercer le pouvoir arbitraire et absolu, qui porte en lui-même le germe de sa propre destruction. […] Il est temps que les souverains pour leurs propres intérêts, prêchent d’exemple par une conduite franche et loyale, et surtout morale en politique dans leurs transactions diplomatiques, comme dans leurs opérations administratives, tant au dehors, vis-à-vis des autres états, que dans l’intérieur vis-à-vis de leurs propres sujets.