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60. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Le théâtre ainsi épuré, et n’étant plus qu’un exercice littéraire, est propre à former les jeunes gens. […] Porée, Jésuite, ajoute : « Les tragédies et les comédies qu’il a faites pour les collèges sont estimées ; mais il nous semble que ces sortes d’exercices sont peu propres à former les écoliers, et qu’on devrait leur préférer les plaidoyers que M. […] Sans prétendre que ce moyen soit bien propre à opérer cet effet, on ne peut disconvenir qu’il n’était pas moins attentif à inspirer l’esprit de piété que l’amour des belles lettres. » Ce double aveu de l’inutilité des pièces de collège, et du mérite d’un Jésuite, est un triomphe de la force de la vérité. […] Le Plaisir forme la Jeunesse aux vraies vertus, aux vertus propres de la Religion. […] Si la religion se montrait aux mortels sous des traits visibles, ce serait dans nos temples et sur nos autels, ce serait sous des traits graves et majestueux, propres à inspirer la vénération la plus profonde.

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