Un art si sublime & si nouveau demandoit un nom propre qui le distinguât : le sieur Sahalin a imaginé celui de Tailleur costumier, & a donné à ses anciens confreres celui de Tailleurs routiniers, qui travaille sans art, sans principe, ce qui pour eux est peu honorable. […] Pour donner aux dieux, aux héros, aux princes les habits qui leur sont propres, il faut que le Tailleur costumier possede à fond la Mythologie, l’Histoire sacrée & profâne, ancienne & moderne, les mœurs, les usages, les modes de tous les peuples & de tous les siecles, les couleurs de chaque nation d’un pole à l’autre, sur-tout l’Histoire de France, les coutumes, les modes, les toilettes, depuis Pharamond jusqu’à Louis XVI : ce qui n’est pas une petite étude. […] Chaque danse se conforme à un air qui lui est propre, & sur chaque air on peut faire une danse qui lui est relative.