« Ne soiez point sage à vos propres yeux… » & Ad Rom. 12. […] « ne vous fiez point à vos propres lumières ». […] Ces Chrêtiens du cinquiéme siécle se plaiserent aux spectacles que les paiens avoient inventés ; mais ils eurent soin de rectifier leur intention, & d’y assister à la Chrêtienne ; cependant le zelé Prêtre les traita encore comme des Apostats de la Foi : & en les traittant de la sorte, il nous fit connoître, que les spectacles de la Comedie ne peuvent jamais être rectifiés par l’intention la plus pure : non, Madame, aucune intention ne leur otera la malice, qui leur est propre ; & ce sera toûjours une injure à Dieu, que d’y assister. […] Chrysostome fait retrancher, ce qu’il y avoit de plus dissolu & de plus honteux : mais quelque reforme, qu’on y eut fait, le même Saint ne laisse pas de les appeler « des écoles d’impuretés & de libertinage » : non pas qu’on y representât des actions sales sur le Theatre, ce que les pieux Empereurs n’auroient pas souffert ; mais parce que les Comediens de l’un & de l’autre sexe ne s’étudioient, qu’à se servir de paroles équivoques, & de gestes affectés, qui n’étoient propres, qu’à remplir l’esprit d’idées impures, & le cœur de mauvais desirs.