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142. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Les maximes impies qu’elles renferment tendent à inoculer de mauvais principes aux hommes et à affaiblir en eux ce respect et cette crainte religieuse que la Divinité et les choses divines doivent inspirer ; le libertinage qu’on y rencontre à chaque pas est éminemment propre à infecter l’esprit des hommes, et à les disposer à la débauche et à la dissolution. […] Je me contenterai de leur dire : Lorsque vous êtes de retour du spectacle, trouvez-vous que vous pouvez vous retirer en vous-mêmes et converser avec votre propre cœur ? […] « Si ce moyen était mis en usage avec bonne foi et candeur, si l’on s’appliquait à faire sur son propre cœur cette fidèle épreuve, si l’on s’accoutumait à se livrer à cet examen consciencieux, avouons-le, nos salles de spectacles, et ces salons brillants qui offrent à la beauté un théâtre plus choisi, mais non moins dangereux, ne verraient pas, chaque soir, une affluence jusqu’alors inouïe dans les annales du plaisir. […] Voulons-nous trouver les sources abondantes d’une innocente joie et du véritable contentement, aussi bien que les moyens d’étendre les limites de notre intelligence et la science de notre propre cœur ?

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