En excluant de la Comédie la peinture du ridicule, je ne la prive donc pas d’un grand avantage, puisque la peinture du ridicule ne produit d’autre effet, que de supprimer les ridicules, ce qui est fort peu de chose en comparaison du but que la Comédie doit se proposer. […] On me demande maintenant quelle figure je crois que fera la Comédie, si on la travaille d’après mes principes ; je réponds qu’elle tiendra dans l’esprit des gens raisonnables le rang qu’elle mérite ; je n’empêche pas qu’on ne donne des Comédies bouffonnes pour ceux qui aiment que la Comédie les fasse rire, mais je prétends que ces Comédies sont contraires au but que doit se proposer la bonne Comédie ; au lieu que celle-ci a au-moins la gloire de travailler à la correction des Mœurs.