Mais quoiqu’elle soit introduite à présent dans toute l’Europe, et que les Espagnols et les Italiens en fassent un des ornements de la solennité des plus grands jours, néanmoins les Docteurs les plus habiles en blâment généralement l’usage ; il y a plusieurs traités excellents qui ont été publiés sur ce sujet, et c’est cette question qui fait la matière des Cas suivants proposés à Messieurs de Sorbonne. […] » L’on voit tant par la fin que se propose Saint Thomas, que par les paroles qu’il rapporte de Saint Chrysostome, qu’il parle de la Comédie dans la pratique, et comme elle se représentait de son temps. […] Si l’on examine même l’objection qu’on a déjà citée un peu de près, l’on verra que ce saint Docteur n’a jamais approuvé les Comédiens dans la pratique ordinaire ; car dans cette objection il se propose de montrer que l’excès du divertissement peut être sans péché. […] Mais ces moyens que l’on propose, et que le relâchement de la morale n’a inventé que pour cacher à ceux qui vont à la Comédie le mal qu’ils font en y assistant, ne les exempte point de péché devant Dieu.