La fin que les Comédiens et ceux qui les vont ouïr se proposent. […] Car les Comédiens ayant à plaire aux gens du monde, ce leur est une malheureuse nécessité de mêler toujours dans leurs pièces quelques-unes de ces passions, qui en sont tout le sel et l’assaisonnement ; puisque sans cela elles ne pourraient leur plaire : et ainsi ils ne pourraient arriver à la fin qu’ils se proposent, qui est le gain et le profit. […] après avoir vu ci-devant que la Comédie est mauvaise, soit par rapport à ceux qui la représentent, soit par rapport à la fin à laquelle elle tend d’elle-même, et à laquelle les Comédiens, et ceux qui assistent à leurs Pièces se proposent, faisons encore voir qu’elle est mauvaise par rapport à ses circonstances, et principalement à celle du temps auquel elle se joue. […] D’ailleurs, il n’y a rien de bon dans la Comédie considerée en elle-même, soit par rapport aux Comédiens qui sont excommuniés par l’Eglise, et déclarés infâmes par les Lois civiles, soit par rapport à la fin qu’ils se proposent, ou à la honteuse profanation des Fêtes, des Dimanches et des temps sacrés du Carême et de l’Avent ; soit enfin par rapport aux effets que produit ordinairement la Comédie, et à la perte du temps qu’on y fait. […] [NDE] La présence erronée de deux chapitres deux nous invite à proposer une numérotation bis