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104. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

par des Marionètes : les talens du célèbre Vaucanson ne sont pas nécessaires pour l’exécution de mon Projet : mais je ne voudrais plus de Comédiens & de Comédiennes de Profession. […] C’est donc une erreur, de croire, que les inconvéniens du Spectacle ne soient, absolument, que dans le Drame, dans la pompe du Spectacle, la Musique & les Danses, la dissipation, la volupté qui l’accompagne, puisqu’en elles-mêmes toutes ces choses peuvent être très-innocentes ; ils sont, essenciellement, dans la façon de penser du siècle, que le Drame n’a point donnée, mais qu’il a suivie ; ils sont, accidentellement, dans l’Actricisme, ou la manière de jouer ; dans la personne même des Comédiens & des Comédiennes de profession. […] Non que je veuille insulter de gaîté de cœur à nos Acteurs & nos Actrices actuels ; je fais profession d’estimer leur talent : & leurs personnes, loin de m’être odieuses, trouveraient en moi, si j’avais quelque pouvoir, une protectrice zèlée. […] Les Comédiennes de profession n’en sont que plus dangereuses, pour certaines gens, lorsque leurs mœurs ne contrastent pas.

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