Où trouver en effet plus véritablement que sur les Théâtres, ce luxe si opposé à la pauvreté évangélique, cette mondanité si contraire à la simplicité chrétienne, cette mollesse si incompatible avec l’austérité de nos devoirs, cet amour profane, si ennemi de la pureté Angélique qui doit former nos mœurs ? […] Et pourriez-vous en supporter la vue au milieu de ces Acteurs profanes et scandaleux, qui, par leurs gestes, par leurs paroles, par leur immodestie, ne cherchent qu’à vous distraire de ce grand objet ? […] La Religion ne condamne point une action vicieuse, pour en permettre une autre, et quand l’occasion s’en présente, elle tonne contre tous les divertissements profanes, ainsi que contre les Spectacles. […] Il suffit de vous dire, mes Frères, avec tous les Docteurs de l’Eglise, que le Théâtre est le foyer de l’amour profane, l’école du libertinage, l’empire de la volupté, et conséquemment l’écueil de l’innocence ; mais je ne veux que votre propre témoignage, que l’aveu de votre propre cœur, pour constater ces vérités.