Car quelle impudence d’appliquer les Oracles Diuins de la Saincte Escriture à la deffẽce des vices, puisque son intention est de nous en faire conceuoir l’horreur, & de nous porter à l’amour de la perfection Euangelique ; & que si elle a des lieux & des passages qui semblent en quelque façon s’accorder à leurs sentiments, on ne les y a pas couchés en faueur des spectacles, & des Chrestiens qui y assistent : mais au contraire pour nous donner dans leur sens mysterieux la connoissance des fruits que nous en pouuõs tirer, & pour nous animer à l’amour des bonnes choses, puisque les Payens mesmes s’échauffent si fort après des sottises, dont ils ne peuuẽt esperer de gloire, & qui ne leur sçauroient produire que de la peine. […] Il faut seulement rentrer en nous mesme, & produire des raisonnemens conformes à nostre condition ; ainsi les loix de l’honnesteté seront religieusement obseruées, car les choses qui partent de nous ont beaucoup plus d’efficace quand de tout ce qu’elles sont, elles n’en sont redeuables qu’à elle mesme. […] Elle n’a point renuersé l’idolatrie qu’elle n’ait eu dessein d’enseuelir dans vne mesme ruine les fruits qu’a produit céte enragée, céte mere feconde des jeux, des spectacles, de ces monstres de la vanité & legereté des payens.