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36. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Les effets qu’elle produit d’ordinaire. […] Car si c’est une fille ; n’est-ce pas offenser la pudeur du sexe, et blesser l’honneur de la virginité, rachetée du Sang de Jésus-Christ, que de voir sur un Théâtre une Chrétienne se produire, pour faire le personnage d’une femme passionnée, coquette, effrontée, emportée ou furieuse, selon les diverses passions qu’exige son rôlet. […] La Comédie produit une infinité de mauvais effets dans ceux qui la fréquentent. […] Tenez pour constant, dit-il, que plusieurs femmes y ont entièrement perdu leur chasteté ; que plusieurs s’en sont retournées chez elles bien moins résolues de la garder, qu’elles ne l’étaient auparavant et que pas une n’en est jamais revenue plus chaste et plus pure, qu’elle n’y était allée. » La Comédie produit encore une infinité d’autres méchants effets que je ne fais que toucher. […] Le second mauvais effet que produit la Comédie, est un grand dégoût pour la lecture des bons Livres, qui doivent faire la plus grande consolation des chrétiens, et toutes leurs délices : car il est impossible qu’étant rempli des fadaises du Théâtre, on ait de l’attrait et du goût pour les vérité éternelles, et pour les biens ineffables dont traitent les Livres de piété.

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