En effet, quelle extinction de piété, et quel renversement de raison n’est-elle pas capable de produire dans l’esprit d’une fille, quand elle voit épouser par Chimène celui qu’elle appellait auparavant « L’autheur de ses malheurs, et l’assassin de son père. » Car ne pourra-t-elle pas s’imaginer que les devoirs les plus essentiels et les plus indispensables d’une fille à l’égard de son père, doivent céder à la passion d’une amante volage et inconsidérée ? […] Je crois aussi qu’à cette heure il est revenu aussi bien que beaucoup d’honnêtes gens, du préjugé qu’on se faisait, à l’égard de quelques pièces où l’on représentait des histoires du vieux Testament ; ce qu’on a aussi découvert n’être pas sans danger, et être moins capable de produire de bons effets que de mauvais.