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126. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Ses enfans l’ayant traduit en Justice comme un vieillard incapable d’administrer ses biens, il produisit cette piece pour toute réponse. […] Sous Auguste l’Empire devenu tranquille, produisit des chefs-d’œuvres de poésie, mais d’un genre étranger à la représentation. […] S’il doit résulter quelque mal d’une de ces choses, les autres peuvent produire les mêmes effets. […] Le produit excédant de beaucoup les frais du Spectacle, le surplus alors pourroit être employé au soulagement du malheureux contribuable des campagnes, & à l’extinction de la dette nationale, tandis que d’un autre côté, les pièces ramenées à la pureté de l’ancien Théâtre des Grecs, & la comédie devenue réellement l’école du monde, l’amour, peint alors avec les traits du plus pur sentiment, remettroit en honneur le mariage un peu déchu de son ancienne considération : & c’est ainsi que l’exécution de ce projet serviroit au bien & à l’avantage général de la Nation. […] Mais la dette nationale une fois éteinte, aussitôt des masses d’or & d’argent seront refluées dans le commerce, & y reporteront dans ses différentes branches la circulation, le crédit, l’abondance & l’égalité : bientôt renaîtront les beaux jours de la France ; & l’on verra, pour la premiere fois, une Nation soudoyer ses armées avec le produit de ses fêtes & de ses jeux.

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