Et pourquoi n’avez-vous pu souffrir que l’Auteur des lettres ait dit, en passant, que les pièces de Théâtre sont « horribles, étant considérés selon les principes de la Religion Chrétienne et les règles de l’Évangile g» ? […] Peut-on dire plus fortement qu’ils sont des empoisonneurs publics, et que leurs ouvrages sont horribles étant considérés selon les principes de la Religion et les règles de l’Evangile ? […] Mais vous-même de quoi vous êtes-vous avisé de leur reprocher cette traduction, plutôt que celle des autres livres de Grammaire qu’ils ont donnés au public, puisqu’ils ont tous une même fin, qui est l’instruction des enfants, et qu’ils viennent tous d’un même principe qui est la charité. […] Pour justifier la Comédie qui est une source de corruption, vous raillez la pénitence qui est le principe de la vie spirituelle, vous riez de l’humilité que saint Bernard appelle la vertu de Jésus-Christ, et vous parlez avec une vanité de Païen, des actions les plus Saintes et des Ouvrages les plus Chrétiens. […] [NDE] Goibaud du Bois cite une nouvelle fois Nicole, mais décale la portée du jugement : dans la première des Visionnaires (Les Visionnaires, ou seconde partie des lettres sur l’Hérésie Imaginaire, contenant les huit dernières, Liège : Adolphe Beyers, 1667) ces mots s’appliquaient non aux pièces de théâtre elles-mêmes, mais aux qualités qui leur sont généralement attribuées : « Ces qualités qui ne sont pas fort honorables au jugement des honnêtes gens, sont horribles, étant considérées selon les principes de la religion chrétienne, et les règles de l’Évangile. » h.