On connaîtra, par éxemple, que la Romance d’On ne s’avise jamais de tout, est dans le goût Français ; & que l’Ariette, Je suis un pauvre misérable, est composée selon les principes Italiens : le fond de l’air du premier morceau ne se perd jamais ; il n’est point trop varié ; sa mélodie enchante par sa douceur & sa simplicité : le mouvement du second change lorsqu’on s’y attend le moins ; & les répétitions n’y sont point épargnées. […] Ce fameux Compositeur travaille plutôt selon les principes de la musique Française, que selon les règles de la musique Italienne. […] Il est inutile de faire remarquer le peu de justesse de cette définition, où l’èxpérience & les principes de l’Art sont souvent contredits. […] J’ai dit en marquant la différence de notre musique nouvelle d’avec celle de nos rivaux, qu’elle est beaucoup plus chantante ; peut-être pensera-t-on que je pars d’un faux principe.