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192. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Quelqu’attention qu’il eût apportée à proportionner ses Rôles aux Acteurs, il se trouva cependant que le principal aurait été trop mal rendu, en l’abandonnant à ces Histrions : l’Auteur s’en chargea : mais il en fit un secret, & voulut jouer masqué. […] On sait que dans toutes les Fêtes, des chœurs de jeunes Romains & de jeunes Romaines chantaient les louanges des Dieux, & représentaient leurs principales actions. […] Des Enfans échappés, desobéissans, dont souvent l’âme est le réceptacle de tous les vices, ne se corrigeront pas sur la Scène ; son principal attrait pour eux, fut d’abord la facilité qu’ils y envisagèrent de satisfaire leurs penchans vicieux. […] Je conclus de ce que je viens de lire, que les Spectacles sont bons ; mais que les effets peuvent en être dangereux les mœurs des Acteurs, leur état, leur condition de Comédiens de profession, leur avilissement, leur licence, en sont la principale cause : les Pièces libres en sont une autre. […] C’était eux qui étaient les principaux Acteurs dans toutes les Fêtes publiques : ils exécutaient aussi des Danses, à la manière des Prêtres de Mars.

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