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531. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Il est pour moi d’une complaisance… Il ne m’en a jamais autant marqué… Il me regarde quelquefois de cet air timide & pendard que les hommes savent si bien prendre au commencement d’un passion… Dis donc, ma sœur, s’il allait m’aimer ? […] Ursule n’en aura pas le courage… En vérité, je prendrais de l’humeur ; mais très-sérieusement, car je suis sûre que tu lui pardonneras tout dès la première minute… Fermeté, courage, noble fierté… vertus inconnues à ma sœur : elle est tendre, elle n’est que tendre ; elle croit avoir tout fait, lorsqu’elle a été bien tendre, bien généreuse… bien imbécille. […] Mais on en veut à sa jalousie : prenons-y garde ; cette attention à toujours poursuivre la jalousie, à ne lui faire aucun quartier, pourrait bien déceler qu’on la trouve plus incommode que vicieuse, & qu’elle déplaît davantage aux hommes qu’elle gêne, qu’aux femmes qui en sont l’objet.

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