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520. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Quelque philosophe qu’on soit, il est impossible d’aller à l’opéra sans ressentir des mouvements que la plus héroïque vertu ne saurait étouffer. » Dès 1581 un Italien, nommé Balthazarini, qui prit le nom de Beaujoyeux, accompagné d’une bande de violons dont il était le chef, fut employé par Catherine de Médicis pour donner des ballets à la Cour. […] Un nommé Rinouci ou Rinoucini, Musicien et Poète, s’était pris à Florence d’une belle passion pour cette Princesse, et se flattait d’en être aimé. […] Il les animait au contraire, les favorisait, les adopta même, les fit jouer à la Cour, et sans beaucoup s’embarrasser des bienséances, il engageait le jeune Roi, les Princes, les Princesses, les plus grands Seigneurs, à y prendre des rôles, à s’y déguiser en dieux, en déesses, faunes, satyres, bergers, etc. à y danser, à y chanter.

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