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165. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Car à quoi aboutira le soin qu’il prendra de nous étaler avec emphase les infamies du Théâtre pendant le règne de l’Idolâtrie, et de répéter fort souvent que l’Eglise ne condamnait la Comédie, qu’à cause qu’on y blasphémait le nom de Dieu, qu’on y voyait des ordures abominables et qu’enfin « les Pères ne condamnaient pas absolument les danses, les chants Page 18. […] Voila déjà plusieurs endroits qui sont de lui ; et puisqu’il veut bien que nous fassions une attention particulière à ce qu’il a mis du sien dans son écrit, nous remarquerons encore quelques endroits qui portent son caractère, et que personne ne s’avisera jamais de revendiquer, quand il les aurait pris quelque part. […] Quand il assure, page 54 et 55, « que les Comédiens qui jouent tous les jours ne pèchent point, parce que étant dévoués au public, c’est moins pour leur divertissement qu’ils jouent, que pour celui des autres, et qu’ils peuvent jouer tous les jours, parce que tous les jours il se peut trouver des particuliers qui veulent prendre une recréation modérée ». […] L’on peut même assurer qu’il n’y a rien de plus propre à inspirer la Coquetterie que ces Pièces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les pères et les mères prennent de s’opposer aux engagements amoureux de leurs enfants.  […] Statut 23. et dans ceux de Grenoble en 1690. dont l’article 5. du premier titre commence ainsi : « Rien n’étant plus contraire à l’esprit du Christianisme que les Bals et les Comédies, etc. » Qu’il ne peut être excusé sur ce qu’ont dit quelques Scholastiques, dont il ne prend pas bien le sens comme nous le verrons au premier jour, et qui d’ailleurs ne font pas la règle de la discipline Ecclésiastique.

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