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158. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

La petite femme le prit sur le haut ton : l’imbécille Moliere eut vainement recours, comme George Dandin, aux pardons & aux larmes, il fallut se séparer. […] Il oppose d’abord, non des inclinations différentes, des engagemens pris ailleurs, mais seulement la juste crainte du malheur arrivé à tant d’autres. […] Vous savez, mon Dieu, que je n’ai pas pris cette épouse pour satisfaire ma passion, non luxuriæ causa, mais pour avoir une postérité qui vous bénisse dans tous les siecles des siecles : Solâ posteritatis dilectione, in qua benedicetur nomen tuum. […] Prenez toûjours conseil d’un homme sage, demandez la lumiere de Dieu pour être dirigés dans toutes vos voies par sa volonté (quelle lâche timidité !). […] Je ne sais comment la piété du Prince a pû les accorder, & je présume que s’il avoit sçû sa derniere heure si prochaine, il eût pris d’autres mesures pour s’y préparer, que de passer de la sainte table au théatre, & du théatre au tombeau.

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