Consultez l’histoire, vous y verrez que le catalogue des hommes abominables est beaucoup plus long que celui des femmes : vous y verrez à la vérité, que celui des femmes illustres est un peu plus court que celui des hommes ; mais s’il n’est pas plus long, on doit conclure de la brièveté du premier catalogue par rapport à elles, qu’elles seraient au moins au niveau des hommes dans le second, si les occasions de se distinguer ne leur eussent manqué, et si les hommes n’avaient eu grand soin de les en éloigner. […] N’adressons nos hommages qu’aux personnes modestes, vertueuses, discrètes et sensées ; préférons les Constances et les Cénies aux Aramintes et aux Dorimènes, les femmes voudront toutes ressembler aux premières.